DARKWELL - Metat[r]on (Napalm/Season of Mist) - 24/12/2004 @ 11h36
Après le sympathique mais anecdotique "Suspiria" sorti en 2000, je pensais ne plus jamais entendre parler de ce combo autrichien. En plein boom du goth metal à chant féminin, ils avaient pris le parti de jouer les suiveurs discrets plutôt que d'essayer d'imposer des caractéristiques nouvelles et bien évidemment, le succès populaire n'a pas été au rendez-vous. Même le mini-cd sorti entre-temps m'avait complètement echappé. Je n'aurais donc pas été étonné si un communiqué avait été fait annonçant leur split ou alors un changement radical de style. Pourtant, ni l'un ni l'autre ne s'est produit car ils sont toujours là et le style est globalement le même que celui entendu sur le premier album. Seul le chant masculin est passé à la trappe et la prénommée Alexandra s'occupe toute seule comme une grande du traitement vocal sur l'album. La bougresse, qui officie dans un registre plutôt lyrique, est assez douée et on pense souvent à Kate Bush, toutes proportions gardées bien sûr. Même les détracteurs ne trouveront pas grand chose à redire sur la voix de la dame. Elle a du registre, du coffre et maîtrise bien ses lignes mélodiques.
Pour ce qui est de la musique, le constat est un peu différent. Très progressif dans l'esprit tout en restant relativement lourd, le metal de Darkwell navigue très souvent dans des eaux troubles, avec des rythmiques à contretemps parfois bancales, des guitares au son un peu étouffé (le mixage n'est pas loin d'être raté) et un clavier omniprésent et pas toujours bien amené. Le batteur est plutôt bien en place et son jeu tente de donner pas mal de variété au style de Darkwell mais le processus de composition ne lui rend pas toujours honneur. Si la guitare n'est pas aussi aseptisée que chez d'autres formations, on n'arrive que difficilement à cerner l'essence d'un morceau. Les différentes parties d'un titre manquent fréquemment de cohérence entre elles et ce n'est pas ce clavier plutôt envahissant qui va rattraper le coup. On a parfois l'impression que les autrichiens ont essayé de compliquer artificiellement leur musique et l'unité du disque s'en ressent. Quand on touche à du metal assez lourd proche d'un doom mélodique ("Nothingness", "Last chance"), c'est assez agréable mais on s'égare à nouveau vite dans un style pas trop identifiable qui laissera beaucoup de monde sur sa faim. Dans l'ensemble, ça ressemble trop à des groupes du style de After Forever pour que Darkwell puisse véritablement creuser son trou. Il faut tout de même noter que les titres proposés sont plutôt courts, ce qui n'est pas négligeable dans un genre qui a souvent tendance à étaler ses parties sur des plages musicales trop longues. Les défauts cités plus haut pèseront lourd dans la balance et seul le talent de la chanteuse pourra éventuellement faire la différence pour les amateurs pas trop regardants. J'avais dit quoi au début ? Ah oui, "sympathique mais anecdotique"...
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Pour ce qui est de la musique, le constat est un peu différent. Très progressif dans l'esprit tout en restant relativement lourd, le metal de Darkwell navigue très souvent dans des eaux troubles, avec des rythmiques à contretemps parfois bancales, des guitares au son un peu étouffé (le mixage n'est pas loin d'être raté) et un clavier omniprésent et pas toujours bien amené. Le batteur est plutôt bien en place et son jeu tente de donner pas mal de variété au style de Darkwell mais le processus de composition ne lui rend pas toujours honneur. Si la guitare n'est pas aussi aseptisée que chez d'autres formations, on n'arrive que difficilement à cerner l'essence d'un morceau. Les différentes parties d'un titre manquent fréquemment de cohérence entre elles et ce n'est pas ce clavier plutôt envahissant qui va rattraper le coup. On a parfois l'impression que les autrichiens ont essayé de compliquer artificiellement leur musique et l'unité du disque s'en ressent. Quand on touche à du metal assez lourd proche d'un doom mélodique ("Nothingness", "Last chance"), c'est assez agréable mais on s'égare à nouveau vite dans un style pas trop identifiable qui laissera beaucoup de monde sur sa faim. Dans l'ensemble, ça ressemble trop à des groupes du style de After Forever pour que Darkwell puisse véritablement creuser son trou. Il faut tout de même noter que les titres proposés sont plutôt courts, ce qui n'est pas négligeable dans un genre qui a souvent tendance à étaler ses parties sur des plages musicales trop longues. Les défauts cités plus haut pèseront lourd dans la balance et seul le talent de la chanteuse pourra éventuellement faire la différence pour les amateurs pas trop regardants. J'avais dit quoi au début ? Ah oui, "sympathique mais anecdotique"...
Rédigé par : Loufi | 10/20 | Nb de lectures : 10076